À propos de cette édition

Éditeur
Les Quinze
Genre
Science-fiction
Sous-genre
Humour
Longueur
Novelette
Paru dans
Dix nouvelles humoristiques
Pagination
35-59
Lieu
Montréal
Année de parution
1984
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Un mal étrange, le sic (syndrome d’insuffisance cérébrale), décime la population à travers le monde. On croit savoir que cette maladie tue les gens par ordre décroissant d’intelligence. Un professeur d’université attend impatiemment l’apparition des premiers symptômes sur sa personne qui confirmeraient qu’il fait partie des gens plus intelligents que la moyenne. Pour éviter l’humiliation, il est prêt à monter une supercherie.

Autres parutions

Commentaires

Voilà une petite satire sociale amusante dans laquelle l’auteur s’en prend à plusieurs classes sociales, mais particulièrement aux professeurs d’université. Barcelo s’est inspiré de la tache de vin (le symptôme qui annonce la maladie et la fin rapide du sujet), qui constitue la marque distinctive de Gorbatchev, et du sida pour inventer une maladie qui s’attaque d’abord aux personnes les plus intelligentes.

Il y a quelque chose d’absurde dans le désir du personnage principal d’être victime du sic. Pourtant, ne vaut-il pas mieux être d’une intelligence moyenne et vivant que supérieurement intelligent et mort ? C’est bien l’orgueil et la vanité des humains que l’auteur épingle ici avec un sourire moqueur au coin des lèvres. Car, à part une blague qui pourrait être tirée d’une anthologie de « jokes de newfies », il n’y a pas de quoi rire aux éclats.

N’oublions pas que le collectif dans lequel cette nouvelle a été publiée en 1984 avait pour thème l’humour. Admirons en passant l’humilité de l’auteur qui n’a pas hésité à utiliser le je comme pour s’identifier à son personnage principal. C’est ce qui a toujours fait le charme de François Barcelo, ce refus de se prendre au sérieux.

En ces temps où l’on valorise à outrance l’excellence, « Tous des imbéciles » rame à contre-courant en faisant le constat suivant : le monde ne va pas plus mal même s’il a perdu ses meilleurs cerveaux. Tous les besogneux, les bûcheux, les cols bleus de l’intelligence se sentiront vengés ou dédouanés par le texte de Barcelo. [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1992, Alire, p. 285.