À propos de cette édition

Langue
Français
Éditeur
La courte échelle
Titre et numéro de la série
Maxime
Titre et numéro de la collection
Roman jeunesse - 53
Genre
Fantastique
Longueur
Novelette
Format
Livre
Pagination
90
Lieu
Montréal
Année de parution
1995
ISBN
9782890212381
Support
Papier
Illustration

Résumé/Sommaire

Maxime est un ami de Red Lerouge, un vampire jouant dans un groupe de musique et se prétendant « abstinent », ce qui signifie qu’il ne mord pas d’humains. Red souhaite que Maxime n’ait jamais peur en sa compagnie, mais tandis que l’adolescent assiste à une répétition du groupe auquel appartient le vampire, il constate l’absence de celui-ci et apprend sa disparition. Inquiet, il se demande si Red est redevenu un vampire tueur et s’il a trahi leur amitié. La situation semble d’autant plus louche qu’une banque de sang vient d’être dévalisée et que des animaux morts sont retrouvés au matin en plein Vieux-Québec.

Partant à la chasse aux vampires dans les rues du vieux quartier de la capitale, Maxime est capturé par Red et ses compatriotes. Il découvre que la crypte qui les abrite se situe sous le Palais Montcalm et que leurs pouvoirs leur permettent de pétrifier les habitants de la ville. Quand un nouveau groupe de vampires arrive, Maxime se rend compte qu’une étonnante ressemblance physique l’avait poussé à confondre père et fils. Rétablissant la vérité, le vrai Red qui arrive réclame alors la liberté des humains et affirme son refus de s’attaquer à eux. Vent glacial, foudre et neige accompagnent à ce moment la disparition du père et de ses acolytes, tandis que Red, qui a prouvé ses qualités humaines, parvient à voir son reflet et à pleurer. Triste d’avoir perdu son père, Red a toutefois trouvé en Maxime un véritable ami.

Selon le journal, la paralysie des habitants de la ville demeure incompréhensible.

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Commentaires

Dans ce livre dominé par les thématiques de l’amitié et des relations père-fils, la présence vampirique contribue à doter le récit d’une atmosphère de terreur. Les descriptions des créatures surnaturelles s’avèrent convaincantes et font frémir sans trop effrayer les jeunes lecteurs. Crocs, cheveux blancs, capes et costumes noirs : les caractéristiques des vampires de ce roman reflètent efficacement les stéréotypes habituellement accolés aux personnages. Si elles ne se distinguent pas par leur allure classique, les différentes personnalités manifestées par les vampires contribuent à leur individualité. Soulignons aussi que les créatures traditionnelles côtoient les vampires « abstinents » reniant les caractéristiques, mais aussi les pouvoirs, de leurs congénères.

Les décors mystérieux et la présence du surnaturel contribuent aussi à l’ambiance lugubre du récit. Les lieux sont situés dans la ville de Québec mais Denis Côté mise essentiellement sur ses coins sombres, qu’il s’agisse de ruelles en pleine nuit ou d’une crypte sous le Palais Montcalm. La présence d’êtres impossibles donne aussi à l’ensemble une touche fantastique, bien que l’histoire s’ancre dans le réel. L’existence de vampires est ainsi acceptée de ceux qui en sont au courant, mais le nombre de gens informés de leur réalité demeure limité. En effet, les vampires demeurent menaçants pour l’ensemble de la population qui se croit dans un monde régi par les lois de la physique où le surnaturel n’existe pas.

L’intrigue multiplie les rebondissements. L’histoire bénéficie d’ailleurs d’un retournement final efficace où, malgré les ressemblances physiques, les personnalités et les choix divergents du père et du fils s’affirment. Le texte, au ton expressif, traduit aussi bien la peur de Maxime dans les ruelles du Vieux-Québec, la crainte qu’il éprouve de la trahison de son ami ou la solitude qu’il ressent. C’est d’ailleurs le garçon qui assume la narration à la première personne du singulier, permettant au lecteur de plonger dans ses émotions et de partager son point de vue personnel sur les événements. La vision générale de l’histoire est ainsi orientée et limitée, offrant à l’auteur de jouer avec les éléments connus ou non du lecteur et du personnage.

La présence de vampires sert donc l’intrigue et l’atmosphère de terreur du roman, de même qu’elle offre un prétexte pour traiter des relations familiales, de l’amitié et de l’humanité. Ainsi, d’après le roman, les qualités qui distinguent l’homme du vampire gravitent autour de l’amour qu’ils éprouvent. [SD]

  • Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 53-54.

Références

  • Desroches, Gisèle, Le Devoir, 06/07-05-1995, p. D8.
  • Dupuis, Simon, Solaris 116, p. 40.
  • Meynard, Yves, Lurelu, vol. 18, n˚ 2, p. 17.
  • Sarfati, Sonia, La Presse, 07-05-1995, p. B6.