À propos de cette édition

Résumé/Sommaire
Un voyageur en retard et cherchant une gare demande à un passant où se trouve celle-ci. Ce dernier, irrité d’être abordé par un étranger, lui répond que la ligne de chemins de fer extra-temporelle ne passe plus ici depuis quelques secondes, et le renvoie via un taxi – une chaise Louis XIV – en précisant qu’il se trouvait en réalité dans un Centre d’aiguillage spatio-temporel.
Commentaires
La forme très courte imposée par le fanzine (1/3 de page) est une contrainte qui peut parfois s’avérer difficile à surmonter. Claude Lambert l’utilise à profit en lui insufflant une bonne dose d’humour, laquelle passe par le dialogue entre les deux protagonistes. La nouvelle elle-même n’est qu’un long échange entre le voyageur et le bon Samaritain ; et les blancs invitent à la démesure.
On s’imagine fort bien la nouvelle comme la partie d’un tout, une scène d’une pièce de théâtre par exemple. Le duo de personnages se répond efficacement, entre l’homme pressé dont le trajet le rend forcément en retard et le travailleur blasé au ton bourru. C’est grinçant, assumé, et juste ce qu’il faut d’absurde pour faire sourire le lecteur difficile que je suis – ce qui est une réussite en soi. Seule note discordante : je m’interroge quant au choix du titre. Il n’est jamais question de train qui siffle, ni de sifflement dans la nouvelle, ni même d’élément en trois actes ou trois parties. Aurais-je loupé quelque chose ? [MRG]
- Source : Les Années d'éclosion (1970-1978), Alire, p. 278-279.