Treize à la douzaine

Un beau dimanche, les touristes se pressent au stand de Myriam pour acheter ses produits. Elle s’arrête à treize heures pour son repas. Un couple d’Asiatiques arrive alors et demande treize œufs. Tout l’après-midi, les clients achètent treize articles au prix d’une douzaine. À la fin de la journée, Myriam se voit déjà en train de compter les recettes de cette journée spéciale lorsqu’elle réalise qu’il est toujours treize heures et qu’un couple d’Asiatiques se présente à son kiosque.

• Treize à la douzaine (1993) - Nouvelle

Comme on aurait pu le deviner, ce texte a été publié dans le cadre du numéro spécial 13 de la revue XYZ. L’utilisation de l’expression servant de titre est assez ingénieuse et le traitement intéressant. L’écriture est simple et correcte. Toutefois, cette nouvelle ne rejoint pas les standards que Bélil a déjà atteints.

Ce qui déçoit un peu, c’est la banalité de l’intrigue. Le dénouement de ce récit nous laisse sur notre faim. L’événement fantastique, la stase tem­porelle survenant lors de la conclusion du texte, semble rester en suspens. C’est peut-être bien là l’intention de l’auteur. Il reste pourtant que le texte donne l’impression d’être une œuvre inachevée et vite faite, qui aurait toléré un peu plus de travail. [GDe]

• Source : L'ASFFQ 1988, Le Passeur, p. 26-27.