À propos de cette édition

Éditeur
Québec/Amérique
Titre et numéro de la collection
Clip - 10
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Par chemins inventés
Pagination
79-107
Lieu
Montréal
Année de parution
1992
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Au début d’un XXIe siècle bien pollué, Katherine, une adolescente en foyer institutionnel, travaille secrètement pour la police qui essaie de repérer un « écolo-terroriste », Jésus-Marcel. Elle le rencontre pendant un voyage en « bateaubus » sur le fleuve. Une descente de police ayant lieu à bord du bateau, Kat se cache, avec le Jésus-Marcel en question. Au bout du voyage, elle retrouve le policier qui l’a recrutée et lui donne les photos qu’elle a secrètement prises des passagers, dont celle du « terroriste », mais sans lui signaler que la lieutenante Dumais, qui l’avait interrogée sur le bateaubus, fait sans doute partie, comme le capitaine du bateau, de la conspiration.

Commentaires

Cette petite tranche de vie fait partie d’un mini-collectif sur le motif du voyage, et semble pour tout dire avoir été écrite un peu ad hoc. Bien écrite, là n’est pas la question, avec l’aisance habituelle à l’auteure dans la mise en place du décor et des personnages, brossés en quelques traits bien choisis.

Mon principal problème avec ce texte en est un de fond : Kat nous est présentée comme une adolescente assez rebelle, et pourtant elle collabore avec la police, représentante traditionnelle d’une autorité que les adolescents de ce type, ordinairement, détestent, contre un « écolo-terroriste » qui, vu l’état de l’environnement décrit, a certainement bien raison de lutter contre les pouvoirs en place !

Le renversement des stéréotypes n’est pas dépourvu d’intérêt, mais en si peu d’espace il ne trouve pas à se déployer d’une façon vraisemblable. Je ne doute pas que l’auteure trouverait à justifier davantage la psychologie de son personnage dans un petit roman, à la suite des amorces placées dans le texte – Kat n’a pas connu son père, sa mère l’a abandonnée au Foyer, elle est en fait plus naïvement cynique que rebelle – mais ici, je n’ai pu m’empêcher d’éprouver le malaise de l’inachevé, et je me suis demandé comment les adolescents, à qui le collectif est destiné, liraient cette histoire. [ÉV]

  • Source : L'ASFFQ 1992, Alire, p. 156.