À propos de cette édition

Langue
Français
Éditeur
Le Sabord
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Le Sabord 6
Pagination
22-23
Lieu
Trois-Rivières
Année de parution
1985
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Alors qu'il se rend avec deux amis à une réunion d'anciens confrères de collège, le narrateur s'arrête dans la ville de S. La brasserie Aux deux ours leur est recommandée par un inconnu qui voyage avec eux. A la place de celle-ci, ils trouvent deux brasseries contiguës, A l'ours blanc et A l'ours noir. Le narrateur y trouve ses deux compagnons dans l'une et l'autre.

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Commentaires

Le thème du double n'est pas nouveau en littérature fantastique et je dois avouer que, souvent, son traitement m'ennuie quand il se résume à un jeu intellectuel brillant mais gratuit. Les effets de miroir, très peu pour moi.

La nouvelle de Négovan Rajic ne sombre pas dans ce travers mais elle pèche un peu, par contre, par académisme. La manière de raconter et le cadre du récit – on voyage en diligence – évoquent le XIXe siècle. Côté atmosphère, cela rappelle le recueil de Thomas Pavel, Le Miroir persan, qui partage avec Rajic le fait d'être originaire de l'Europe de l'Est.

« Un cas d'ubiquité » n'est toutefois pas sans charme. Cette nouvelle est tendue vers une seule idée exprimée clairement : affirmer que le monde est double, qu'il n'y a pas qu'une seule vérité, qu'il y a deux côtés à une médaille. En effet, les deux brasseries sont l'envers et l'endroit de l'établissement Aux deux ours.

Le même thème de l'ubiquité a inspiré à André Berthiaume, dans Incidents de frontière, une nouvelle tout à fait différente. Ce qui confirme l'intuition de Rajic. [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1985, Le Passeur, p. 100.