À propos de cette édition

Éditeur
L'A Venir
Genre
Science-fiction
Longueur
Courte nouvelle
Paru dans
Temps Tôt 43
Pagination
30-31
Lieu
Bromptonville
Année de parution
1996
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Le jour où un peintre veut présenter une toile au roi François 1er, son protecteur et mécène, celui-ci s’enquiert de la curieuse histoire de l’objet. L’artiste n’a d’autre choix que de lui raconter sa rencontre avec une inconnue dans des circonstances très étranges. La femme qui prétendait venir du futur lui donna alors une description convaincante des inventions qui simplifieraient la vie quotidienne des humains à venir. Elle servit d’ailleurs d’inspiration pour le tableau présenté au roi : quand le peintre demanda à l’étrangère si sa renommée avait duré jusqu’à son époque, elle lui retourna un sourire si plein de mystère qu’il se promit de le placer dans une peinture. Ce tableau, on l’aura deviné, c’est la Joconde.

Commentaires

Le thème du voyage dans le temps a permis à maints auteurs d’explorer les épisodes marquants de l’histoire ou de fabuler sur des énigmes insolubles du passé. Mario Fecteau, lui, veut tester des hypothèses au sujet de deux mystères, soit celui du sourire de Mona Lisa et celui de l’origine du génie de Leonardo da Vinci, de ses visions et de ses nombreuses inventions. Pour rendre tout ça intelligible en moins de deux pages, l’auteur répartit ses deux trames narratives, chacune correspondant à la solution d’un mystère, sur deux plans temporels.

Il relate d’abord l’entretien de Leonardo et du roi dans un très long prologue et un épilogue plus court mais dense. Puis, au cœur du texte, dans un récit emboîté, Leonardo raconte sa rencontre avec la femme du futur une douzaine d’années plus tôt. Grâce à la perspective que donnent les deux plans temporels, on en comprend que Leonardo, du moins celui de Mario Fecteau, n’a pas inventé grand-chose : ses plans de machines constituaient des tentatives de comprendre le fonctionnement de la technologie du XXsiècle avec son esprit du XVe.

L’intérêt du texte provient d’ailleurs de cette habile construction. Bien qu’on devine très vite de qui et de quoi il est question, on reste accroché jusqu’au dernier mot parce que l’intrigue ne repose pas sur la révélation finale (quel est ce tableau ?). Pour une nouvelle de cette longueur, la plausibilité tient à peu de chose et ici, l’auteur parvient à esquisser des personnages – en particulier celui de Leonardo – et des situations crédibles en plus de maintenir un intérêt constant. [RG]

  • Source : L'ASFFQ 1996, Alire, p. 88.