À propos de cette édition

Éditeur
Stop
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Stop 114
Pagination
7-18
Lieu
Montréal
Année de parution
1989
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Cornélia est heureuse : elle a trouvé des parties de son cher Alfred fraîchement décédé partout dans la maison. La police, qui n’en sait rien, l’a quand même soupçonnée mais maintenant les inspecteurs croient que c’est un groupe de maniaques qui a pénétré chez l’embaumeur. Mais quand les yeux, puis les mains d’Alfred commencent à s’animer, Cornélia aime moins ça. Et quand ses trois veuves d’amies lui dévoilent le cadeau qu’elles lui ont apporté, Cornélia se voit projeter en plein cauchemar…

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Commentaires

Style efficace, rythme soutenu, sens de l’histoire et imaginaire noir, voilà des caractéristiques qui vont à merveille à Jean Désy. Faisant partie de cette nouvelle génération d’écrivains québécois qui préfèrent raconter quelque chose de consistant plutôt que de soliloquer indéfiniment sur leur vide existentiel, l’auteur des Aventures d’un médecin sur la Côte Nord s’aventure de plus en plus vers l’écriture à tendance fantastique mê­me si, à l’intérieur de lui, on peut reconnaître trois personnages distincts : le médecin, le littéraire et le rêveur boulimique.

En littérature, le mélange donne des résultats originaux, comme ce texte-ci. Ce qu’il y a d’intéressant avec Désy, c’est la simplicité. L’auteur ne cherche pas à pondre le chef-d'œuvre, le texte à vous faire tomber sur le cul. Non, Jean Désy fait partie de cette lignée des Alexandre Dumas, Jean Ray et Georges Simenon qui produisirent avant tout parce qu’ils avaient quelque chose à dire, que le résultat soit jugé bon ou mauvais par les critiques. Et Dieu sait que ces écrivains ont produit ! Jean Désy m’apparaît comme l’un d’entre eux : il écrit vite, il peaufine sans excès… et il observe ses compatriotes avec minutie – et je ne fais pas référence au médecin en disant cela !

Jean Désy nous donnera beaucoup à lire, au cours des prochaines années. Se glisseront dans sa production des textes mineurs – même mina­bles –, des textes grandioses, à couper le souffle, bien que la majorité se tiendront entre ces deux extrémités, comme « Un dernier cadeau pour Cornélia ».

Je serai l’un des premiers à essayer de les lire tous. [JPw]

  • Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 77-78.