À propos de cette édition

Résumé/Sommaire
Deux enfants à bord d’un vaisseau spatial se préparent à aller sur la Terre. Le sol est couvert de poudre blanche. Des gens par centaines sortent en chantant d’une immense maison aux lumières multicolores. Ces gens semblent amicaux. Un dénommé Pierrot vient bavarder et expliquer : hiver, saisons, chevaux, traîneaux, c’est Noël, le Père Noël va venir. Apparemment, on avait les mêmes coutumes il y a très longtemps sur la planète de X15 et Y10. Pierrot leur offre un cadeau, un train électrique, X15 et Y10 offrent en retour une miniature de leur vaisseau, puis les deux jeunes ETs repartent ravis vers une autre contrée.
Commentaires
En illustration, un vaisseau d’allure étonnamment navette spatiale américaine (on est en 1970…) file dans l’espace étoilé. Tout se passe bien (on a même du langage scientifique : « Moteurs coupés… moteurs auxiliaires… entrée dans l’atmosphère »). Les deux ETs s’appellent X15 et Y10 – indication subtile ? Questions et inquiétudes sont à peu près également réparties entre les deux, mais X a plus peur que Y malgré son accord adjectif au masculin…
La morale implicite de ce miro-conte est évidemment du type « Paix dans l’univers à toutes les créatures de bonne volonté, et soyons tous aussi accueillants et généreux que des enfants. » Il est tout de même intéressant de constater que, un an et demi environ après le premier homme sur la Lune, une partie du vocabulaire a déjà assez infusé dans la conscience collective au Québec pour apparaître dans un texte destiné au grand public, tout comme l’idée « Nous allons dans l’espace – et si l’espace venait chez nous ? ». Que le premier contact soit pacifique parce qu’entre enfants est aussi une idée qui fera son chemin ailleurs. Steven Spielberg a vingt-trois ans, en 1970… [ÉV]
- Source : Les Années d'éclosion (1970-1978), Alire, p. 268-269.