À propos de cette édition

Éditeur
Médiaspaul
Titre et numéro de la série
Les Guerres d'Eghantik - 2
Titre et numéro de la collection
Jeunesse-pop - 112
Genre
Fantasy
Longueur
Novella
Format
Livre
Pagination
133
Lieu
Montréal
Année de parution
1996
ISBN
9782894203521
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Ayant terminé sa quête de la Crystale, la princesse Szenia est de retour au temple d’Occus où se trame un complot dont l’objet est nul autre que l’assassinat de la Grande Prêtresse Aza. La jeune Szenia, Élue du royaume, prend l’enquête en main afin de débusquer le – ou les – traître(s). Les suspects sont nombreux, et tous plus ou moins proches de la Grande Prêtresse. Figurent en tête de liste : Etecles, le conseiller d’Aza ; la princesse Zeli de Creuse-Vallée ; et le palefrenier du temple et sa fille.

L’Élue fait la rencontre d’Uralyn, le disciple favori de la Grande Prêtresse, qui lui vient en aide dans son enquête. Une amitié se forge rapidement entre les deux adolescents. Szenia, poussée par Uralyn, va filer Zeli, pour se rendre compte que celle-ci est en réalité très loyale au royaume. Quant au palefrenier et sa fille, il s’avère que celui-ci fait partie du complot, mais qu’il n’en est pas la tête dirigeante ; mais la filature de ce dernier permet d’apprendre que Szenia ne doit pas être tuée, puisqu’Esfald, l’oncle ennemi de Szenia qu’elle a affronté dans sa quête de la Crystale, se réserve celle-ci pour lui seul.

Une autre tentative de meurtre a lieu par empoisonnement : Aza meurt, mais Szenia la ressuscite, puis fait croire que c’est cette dernière qui est morte, afin de pousser les conspirateurs à se dévoiler. Etecles s’avère alors loyal, et qui plus est, il est révélé qu’il est le cousin de Szenia… tout comme Uralyn, qui est en réalité le chef du complot et fils d’Esfald. Emprisonné, ce dernier parvient néanmoins à s’échapper par des moyens magiques.

Commentaires

Il est toujours difficile de critiquer le second tome d’une série lorsque l’on n’a pas lu le premier opus. On pénètre alors dans un univers déjà normalisé, sans repères, ce qui peut souvent paraître plutôt confus. Ce fut le cas ici (qui est ce personnage ? quel est ce royaume dont il est question ?). Une fois cette difficulté surmontée, l’univers élaboré par Julie Martel, auteure du très bon Nadjal également chez Médiaspaul, s’avère riche et bien construit. On comprend rapidement qu’il est question ici d’un jeu de pouvoir que vient chambouler l’existence même de l’Élue, qui est également l’héritière du royaume. (Ce que l’on comprend moins bien, c’est pourquoi l’héritière d’un royaume se serait lancée dans une quête aventureuse, et pas un sous-fifre – mais ça regarde le premier tome, après tout.)

Julie Martel réussit à créer un certain climat de paranoïa dans son roman, ce qui n’est pas chose facile compte tenu des contraintes éditoriales du roman jeunesse. Il faut dire que la fantasy regorge de récits de machinations derrière le trône, et en cela, ce roman s’insère parfaitement dans cette lignée qui a récemment donné à la série de George R. R. Martin tous les honneurs qu’elle mérite. Le problème, c’est que l’identité du traître est si évidente, si totalement claire qu’il faut être parfaitement niais pour ne pas l’avoir devinée dès le premier tiers du roman, ce qui gâche franchement le plaisir de la lecture. Certes, la révélation selon laquelle Uralyn est le cousin de Szenia m’a fait hausser le sourcil de surprise, mais c’était trop peu trop tard.

Cela étant dit, l’ensemble demeure néanmoins divertissant, et la chute ouverte laissant présager un autre volet aux aventures de Szenia, il serait intéressant de voir si l’aspect politique interne du roman n’y serait pas davantage creusé, déjà que Un traître au temple réussissait fort bien de ce côté. [MRG]

  • Source : L'ASFFQ 1996, Alire, p. 133-134.

Références

  • Bourget, Édith, Lurelu, vol. 20, n˚ 1, p. 29-30.
  • Fortin, Mathieu, Brins d'éternité 7, p. 16.
  • Mercier, Claude, Proxima 2-3, p. 104.
  • Morin, Hugues, Temps Tôt 44, p. 54-55.