À propos de cette édition

Éditeur
Médiaspaul
Titre et numéro de la série
Sagesse - 1
Titre et numéro de la collection
Jeunesse-pop - 136
Genre
Science-fiction
Longueur
Novella
Format
Livre
Pagination
179
Lieu
Montréal
Année de parution
2000
ISBN
9782894204269
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Mikkan est curieux et ambitieux, si bien qu’un garçon aussi brillant que lui peut parfois se sentir bien à l’étroit dans le monde souterrain d’Irth, trop imbu de conventions. Mikkan rêve de grands accomplissements et de sensations fortes. Son père, en revanche, ne prise que très peu cet esprit d’aventure : avec ses incessantes rêveries, Mikkan risque de compromettre son avenir, croit-il. C’est qu’il est déjà parvenu à l’âge où l’on doit se préparer pour son voyage initiatique, le « voyage de sagesse », qui fera de lui un adulte. Mikkan songe pourtant à ce périple depuis longtemps : il a déjà découvert un procédé pour donner à sa « peau » une résistance à toute épreuve, ce qui lui permettra d’affronter l’éternel hiver de la surface d’Irth et, surtout, il planifie l’itinéraire qui lui permettra d’atteindre la mythique cité d’Hevendyr… Mikkan ne se doute cependant pas que les dangers auxquels son extravagant projet l’expose seront beaucoup plus terribles qu’il n’aurait pu l’imaginer. Il ne se doute pas non plus que les connaissances qu’il acquerra à Hevendyr pourraient bouleverser tout ce que son peuple avait cru savoir sur le monde.

Commentaires

Je dois avouer que le sujet de ce roman ne m’attirait pas de prime abord. Les récits de quêtes initiatiques sont à ce point courants en science-fiction pour la jeunesse : je doutais que ce texte puisse renouveler un thème que je considérais plutôt rabâché. La lecture de ce récit, abordée sans grand enthousiasme, s’est pourtant révélée plutôt agréable : à vrai dire, j’ai lu le livre d’un trait, sans m’arrêter. Il faut dire que l’auteur a su infuser juste assez de suspense dans sa fiction pour que le lecteur soit, lentement mais sûrement, absorbé dans l’univers du héros. Un voyage de sagesse est, effectivement, un récit dont l’intérêt croît avec le nombre de pages consommées : les chapitres consacrés à la quête de Mikkan rachètent les premières pages du roman, qui dressent un tableau plutôt naïf et franchement un peu vieillot de l’univers des adolescents.

Je dirais d’ailleurs que cette relative naïveté tient à ce que les personnages sont dessinés à gros traits, au point où certains protagonistes ressemblent davantage à des figures archétypales (le père dominateur, la mère soumise, l’ami fidèle mais un peu simple d’esprit, le vieux mentor…) qu’à des personnages véritablement construits. Il s’agit d’ailleurs d’une des principales faiblesses du roman ; il faut dire que les auteurs pour la jeunesse doivent composer avec certaines contraintes. La nécessité de produire un texte succinct, entre autres, limite quelque peu les possibilités narratives : dans ces conditions, le recours aux archétypes s’avère un expédient commode. Ces mesures d’économie, bien que justifiables compte tenu des conditions de création imposées aux auteurs, réduisent néanmoins de beaucoup l’intérêt de certains romans jeunesse (du moins aux yeux d’un lecteur adulte). Mais n’insistons pas : la trame fictionnelle d’Un voyage de sagesse se concentre surtout autour de la quête de Mikkan et c’est sur lui que l’attention du lecteur doit se centrer avant tout. De ce point de vue, on ne peut reprocher à l’auteur d’avoir négligé la psychologie de son personnage : Mikkan est assez attachant pour que ses tribulations suscitent les émotions du lecteur.

Ma réserve la plus sérieuse concerne le nombre injustifié de coquilles et de phrases syntaxiquement boiteuses que j’ai relevé tout au long du texte. Cela, à mon avis, se pardonne difficilement. Un petit conseil à l’éditeur : surveillez vos correcteurs ! Cela dit, on bouderait son plaisir si l’on ne passait outre les petits défauts d’Un voyage de sagesse. Prenons donc le texte pour ce qu’il est, c’est-à-dire un récit sans prétention, simplement écrit et, tout compte fait, agréable à lire. [ID]

  • Source : L'ASFFQ 2000, Alire, p. 159-161.

Références

  • Garneau, Dominic et Côté, Jean-Denis, Québec français 123, p. 107.
  • Lafrance, Pierre-Luc, Ailleurs 4, p. 73-74.
  • Spehner, Laurine, Lurelu, vol. 24, n˚ 1, p. 38.