À propos de cette édition

Éditeur
imagine…
Genre
Science-fiction
Sous-genre
Monde étrange
Longueur
Novelette
Paru dans
imagine… 74
Pagination
91-117
Lieu
Sainte-Foy
Année de parution
1996
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Tom Smith, scientifique âgé d’une soixantaine d’années, est envoyé sur Invers-C afin de retrouver l’ambassadeur Philippe Berthiaume, qui a disparu. Comme il s’agit de son second voyage sur cette planète « constamment en train de se renverser sur elle-même », il renoue avec son ami Rever Sible, avec qui il avait noué des liens solides lors de sa première visite. L’extraterrestre lui fait parcourir cette planète aux propriétés de reconstruction étonnantes, lui présentant en outre la séduisante Visai Versa. Mais Rever Sible ne voit pas d’un bon œil cette relation amoureuse naissante…

Commentaires

« Une amitié renversante » s’est classée en sixième place au prix Septième Continent 1995. Il est vrai que la nouvelle possède d’indéniables qualités, comme son rythme, la longueur du texte permettant aussi aux lieux décrits de s’incarner avec force, et surtout, l’inventivité de son arrière-monde.

La visite de la planète Invers-C est par conséquent un délice, grâce à sa végétation mouvante, à ses édifices en proie aux remous, à ses véhicules sans cesse en train de se reconfigurer… Il en est de même des habitants de la planète, habilement dépeints, que leur hypersensibilité oblige sans cesse à se « reconstruire ». Car le « renverser » du titre de la nouvelle est ici un mot-clé, qui définit la totalité d’Invers-C et de ses résidants, ces derniers « extériorisant » fréquemment leurs organes internes – et vice versa. Cette idée forte justifie une mention au prix décerné par la revue imagine… bien que l’histoire de Francine Tremblay possède un petit côté amateur qui l’empêchait de ravir la première position.

Les noms des extraterrestres, tous risibles (Rever Sible, Visai Versa, Trens Pauser, Pemue Tez) ainsi que celui de la planète (Invers-C) viennent considérablement amoindrir la force de ce récit qui allie science-fiction et enquête (il s’agit après tout d’un spécial polar de la revue). Ce choix, couplé à un ton parfois un peu badin (sans oublier la façon dont s’expriment les extraterrestres), confère à ce texte un caractère ludique qui rappelle parfois la littérature jeunesse. Nul doute que la scène finale, puissante et potentiellement dramatique, aurait pu bénéficier d’un traitement plus sérieux. Mais, au final, il serait dommage de bouder son plaisir : « Une amitié renversante » demeure une nouvelle agréable à lire, qui, bien qu’elle aurait pu être exceptionnelle, est tout de même fort correcte. [AG]

  • Source : L'ASFFQ 1996, Alire, p. 188-189.