À propos de cette édition

Éditeur
Lidec
Titre et numéro de la série
Unipax
Titre et numéro de la collection
Lidec-Aventures - 104
Genre
Science-fiction
Longueur
Novella
Format
Livre
Pagination
142
Lieu
Montréal
Année de parution
1966
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Le riche armateur grec Ajax Andros et la marine étatsunienne partagent la même perplexité inquiète : quelle est cette puissance occulte qui a, dans la Mer des Antilles, fait récemment la démonstration d’armes inconnues capables de paralyser toute une flotte ?

Pour sa part, Andros s’arrange pour infiltrer deux agents à bord du Santiago, un des cargos faisant du transport pour Unipax. Mais Servax est au courant. Il place sa propre adjointe (et fiancée) RedArrow dans l’entourage de l’armateur ; à la première occasion, il se fait inviter à bord de son yacht, l’Ulysse.

Dans l’Atlantique sud, Andros est enlevé à bord de son yacht, grâce à un gaz soporifique qui endort tout son équipage, ses invités, et les rend provisoirement amnésiques. On l’emmène visiter la base d’Unipax, véritable cité souterraine et sous-marine protégée par la banquise de l’Antarctique. Il se voit offrir une collaboration : mettre ses immenses ressources au service d’Unipax et de sa mission de paix mondiale. On s’assure de son silence, mais l’attitude d’Ajax Andros laisse deviner qu’il acceptera.

Commentaires

Dans Une aventure d’Ajax, on sent à nouveau l’inclinaison (pour ne pas dire l’obsession) de Maurice Gagnon pour tout ce qui est logistique, procédures, organisation, hiérarchie, chaîne de commandement. Cela a l’avantage de rendre plus crédibles les actions qui se déroulent ; cela a l’inconvénient d’en réduire le nombre et le rythme. Car en somme, tout ce qui se passe dans ce roman, c’est un enlèvement (préparé de longue main, certes) et l’inverse (on ramènera l’armateur à son yacht, d’une manière plutôt astucieuse). La visite de la base s’avère plutôt courte et doit être juxtaposée aux autres épisodes de la série pour qu’apparaisse un tableau complet de l’utopie élaborée par Gagnon.

Autre évidence, Gagnon (à cause de ses antécédents) s’intéressait beaucoup à la marine et à divers aspects de l’industrie maritime. Aussi le chapitre 2, où l’on parle de transport et d’assurances maritimes, a dû ennuyer bien des jeunes lecteurs. Et tout au long du roman, le vocabulaire du romancier les aura envoyés fréquemment au dictionnaire – en vain parfois, car certains termes spécialisés ne figuraient probablement pas dans les pages des petits dictionnaires usuels.

Les dialogues sont relevés, agréables à lire même si totalement artificiels. L’écriture, elle, est précise, littéraire sans être bavarde, économe jusqu’à l’ellipse.

Ces petits romans à un dollar édités par Lidec n’étaient toutefois pas exempts d’incongruités typographiques et de coquilles, comme celle-ci, assez plaisante : pour éviter de respirer le gaz soporifique, RedArrow porte « un petit masque… muni d’un philtre ». D’amour, sans doute, car dans l’épilogue Pierre Servax, directeur général de l’organisation Unipax, annonce à sa compagne qu’il l’épousera enfin… [DS]

  • Source : La Décennie charnière (1960-1969), Alire, p. 95-96.

Références