À propos de cette édition

Éditeur
Pandore
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Pandore 1
Pagination
15-19
Lieu
Longueuil
Année de parution
1985
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Clara Niowiecki participe à un symposium annuel sur la neurologie, dans la cité de Psyché, sur Erymède. Elle espère encore une fois que ses travaux de recherche seront honorés. En vain. Elle doit trouver en elle la force de surmonter sa déception.

Commentaires

Une nouvelle revue voit-elle le jour ? Un nouveau fanzine est-il lancé ? Daniel Sernine n'hésite pas à lui confier un de ses textes. C'est sa façon à lui de soutenir ces initiatives alors qu'il pourrait se contenter de publier professionnellement.

Il existe peut-être une autre raison. Daniel Sernine écrit beaucoup et publie presque autant. On le lui reproche, comme on l'a également reproché à Yves Thériault en son temps.

« Une journée dans la vie de Clara Niowiecki » n'est pas son meilleur texte mais ce n'est pas pour autant un fond de tiroir. Cette nouvelle méditative fait partie du cycle d'Erymède mais son économie ne repose pas sur cette société supérieurement avancée. On y croise notamment Nicolas Dérec, le jeune héros des Méandres du temps.

Jusqu'ici, les textes de Sernine m'ont semblé ne contenir aucun élément autobiographique décelable. Mais celui-ci m'apparaît très près de l'expérience quotidienne de l'auteur. Il suffit de changer la profession de Clara, neurologiste, pour écrivain, et de substituer symposium de l'I.M.B. par congrès Boréal, et vous avez l'impression de lire un extrait du journal intime de Daniel Sernine. Vous y trouverez un être lucide, conscient de ses limites, qui s'interroge sur son métier et qui supplée au génie par beaucoup de détermination.

Et cette utilisation plus répandue qu'à l'accoutumée de termes qui ne figurent pas dans un dictionnaire général ressemble fort au besoin d'impressionner de Clara en même temps qu'elle constitue une réponse ironique de Sernine à ses détracteurs.

Si on lit cette nouvelle au premier degré, on risque fort d'être déçu, d'autant plus que l'écriture manque de polissage – par exemple : « elle se mit en chasse, et mit une heure… ». Par contre, si on la reçoit comme une confession, elle peut être très instructive. [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1985, Le Passeur, p. 113.