À propos de cette édition

Éditeur
Triptyque
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Éclipses
Pagination
71-83
Lieu
Montréal
Année de parution
1990
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Arsène Simon rencontre un homme étrange, Zbigniew Zanthastou, qui lui présente sa fille unique Larissa. Il en tombe amoureux sur-le-champ. Quelques jours plus tard, la jeune femme lui apprend que son père est atteint d'une maladie rare qui est à l'origine de la croyance à l'existence des loups-garous.

Commentaires

Les thèmes qu'aborde Marc-André Paré n'ont rien de bien original mais l'auteur réussit à leur donner un éclairage nouveau qui ne rend pas vain son travail d'écriture. À la base de « Une visite chez les Zanthastou », il y a une volonté de renouveler le thème de la lycanthropie en le démystifiant par une explication médicale. Malheureusement, il ne suffit pas de mettre en scène un homme atteint d'une maladie de dégénérescence pour y parvenir. Il faut bien plus que cela.

En outre, cette histoire glisse dans un autre registre quand le narrateur raconte un voyage astral qu'il a fait quelques heures avant le décès de son futur beau-père. Il en résulte une nouvelle pas très réussie qui ne parvient pas à marier deux thèmes qui, sans être irréconciliables, n'entretiennent pas de rapports évidents.

Malgré tout, « Une visite chez les Zanthastou » comporte quelques qualités indéniables qui démontrent que l’auteur possède un réel talent d'écrivain. Son écriture est précise et efficace, attentive aux détails qui donnent tout leur sens à la réalité des choses. Paré a cette faculté assez rare de faire vivre un lieu par la seule évocation des odeurs. Il faut lire les premières pages de sa nouvelle, alors qu'il décrit l'animation d'un marché public et du café adjacent, pour comprendre ce que je veux dire. C'est après que l'histoire se gâte.

Il y a aussi chez Paré l'expression d'un romantisme suranné qui, en imprégnant les relations amoureuses de ses couples – Arsène et Larissa ici, Ophelia et Marco dans la nouvelle précédente –, confère à son texte un climat d'intemporalité assez sympathique.

Visiblement, l'auteur est plus à l'aise dans le fantastique romantique que dans l'ésotérisme de pacotille comme l'illustre l'autre nouvelle fantastique de son recueil. [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1990, Le Passeur, p. 140.