À propos de cette édition

Langue
Français
Éditeur
Humanitas-nouvelle optique
Genre
Science-fiction
Longueur
Courte nouvelle
Paru dans
Affaire classée
Pagination
81-83
Lieu
Montréal
Année de parution
1992

Résumé/Sommaire

L’espèce humaine est menacée d’extinction par un micro-organisme qui rend infertile la population mondiale. Le chef de l’État impose à tous les citoyens épargnés par le fléau de procréer afin de sauver l’humanité. La génération suivante doit cependant faire face à l’ultime échéance.

Première parution

Urgenza 1987

Commentaires

Avez-vous déjà entendu parler du Prix de la nouvelle futuriste attribué par l’Union littéraire et artistique de France ? Moi pas. Pourtant, Lisa Carducci a remporté ce prix en 1987 avec cette nouvelle et l’a reçu de nouveau en 1988 pour « Le Spécimen ».

« Urgence » est une nouvelle pessimiste qui exprime la fragilité de la survie de l’espèce humaine qui a pourtant à son crédit un grand nombre d’inventions technologiques. Cette leçon d’humilité constitue en quelque sorte la version noire de la nouvelle « Le Spécimen » dans laquelle l’Homme a réussi à vaincre le vieillissement et la mort.

Le traitement du thème ici n’a rien d’original. À cause du développement de la conception in vitro, on se dit que cette nouvelle aurait eu plus de signification ou de pouvoir d’évocation il y a un quart de siècle. Ça demeure un exercice spéculatif théorique sans grande crédibilité scientifique.

La chute de la nouvelle repose sur l’identité du narrateur : il s’agit d’un humain conçu dans le cadre de l’Opération Sauvetage. Cette opération n’aura servi qu’à repousser d’une génération l’extinction de l’humanité puisque celle-ci n’a pas réussi à neutraliser le mal qui la rend infertile.

L’écriture simple, sans esbroufe, un peu terne en somme, n’ajoute aucun éclat à cette nouvelle banale. Ce n’est pas en couronnant des textes de cette qualité que le Prix de la nouvelle futuriste va rehausser son prestige. Au risque de paraître chauvin, je signale que le prix Boréal 1987 de la meilleure nouvelle a été attribué ex æquo à « Bonne fête, univers » d’Alain Bergeron, « Contre-courant » d’Agnès Guitard et « Une chambre à l’ouest » de Jean Dion. Tirez vos propres conclusions ! [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1992, Alire, p. 48-49.