À propos de cette édition

Éditeur
Les Quinze
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Dix nouvelles de science-fiction québécoise
Pagination
125-146
Lieu
Montréal
Année de parution
1985
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Helmutt Reinje et Esthal Maanie s'aiment irrésistiblement. Mais un problème planétaire les sépare, où se dessine des enjeux tant politiques qu'émotifs. Les humains ne sont pas les premiers habitants de Céruse : les montgolfières sont des végétaux mystérieux qui croissent lentement jusqu'au moment où, propulsés par une réaction sub-atomique singulière, ils disparaissent dans l'espace. Mais les derniers départs inquiètent les Cérusiens : ils se font de plus en plus près du sol et le dernier a causé la destruction de NewNew. Esthal y a perdu son père et fut elle-même blessée. La jeune femme désire donc la destruction des montgolfières. Au contraire, Helmutt, propriétaire de la vallée d'où s'envolent les montgolfières, les défend. Selon lui, les montgolfières n'ont jamais tué personne et ces départs excentriques sont dus aux manœuvres illicites du père d'Esthal. Le débat s'engage…

Commentaires

La politique et surtout l'amour apparaissent nettement comme les deux thèmes principaux de « La Vallée des montgolfières ». Toute l'économie du récit tend vers l'éclatement du conflit. Le texte possède une structure formelle marquée par des titres qui donnent une impression d'inachèvement. Cette impression se trouve d'ailleurs accentuée par les multiples possibilités textuelles que l'auteur laisse en plan : l'explication des artéfacts laissés par cette race énigmatique des Modeleurs et qui parsèment le fond de la vallée des montgolfières, le passage même de ces Modeleurs, les intrigues politiques, la nature des montgolfières. L'écriture réussit à créer une bonne atmosphère, surtout par l'effet de suspense, qui accroche le lecteur tout en le laissant sur sa faim : on attend plus de ce texte possédant un bon potentiel fictionnel.

La principale qualité de ce texte réside dans la description nuancée du sentiment amoureux chez les protagonistes, déchirés par leur divergence et leur passion : « Sans rien savoir sur la similitude de leurs pensées, ils atteignent cet ultime niveau où les sentiments se subliment, où, en quelques secondes ardentes, les passions les plus fortes se consument à jamais, ne laissant, dans ces âmes naguère sœurs, qu'un gouffre sans fond d'où monte un froid mortel. »  (p. 142) [SB]

  • Source : L'ASFFQ 1985, Le Passeur, p. 97-98.