À propos de cette édition

Éditeur
CEULa
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
L'Écrit primal 8
Pagination
105-107
Lieu
Sainte-Foy
Année de parution
1990
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Un homme marche dans la ville dévastée. Il pleut presque continuellement. À bout de forces, il tombe dans une mare d’eau vaseuse et rêve qu’il est un troglobie. Dans une grotte enténébrée, un être prend conscience de son environnement et, après avoir lissé ses ailes, s’élance dans le ciel.

Commentaires

Il n’y a rien de plus difficile que de décrire le transfert d’une âme ou d’une conscience d’un corps à un autre. Il y a aussi des sujets plus excitants. C’est pourtant à cette expérience que Christiane Lahaie convie courageusement le lecteur dans « La Voie d’en bas » : l’esprit d’un homme migre, à sa mort, dans le corps d’un troglobie.

L’auteure signe ici une nouvelle faite avant tout de notations impressionnistes et qui se divise en deux parties parfaitement symétriques. D’une part, il y a des images de destruction, une ville qui dépérit, la boue, les cratères qui défigurent l’environnement urbain, dérisoires traces qui établissent la faillite de l’activité humaine. D’autre part, le texte livre une sensation de renaissance, de plénitude et de beauté à redécouvrir. Le retour à la simplicité de la vie animale. « Il y a tant à voir ici, en haut », lit-on à la dernière ligne. « La Voie d’en bas » évoque l’évolution de la vie, une évolution à rebours, une réincarnation panthéiste si l’on veut, mais à une échelle réduite.

La prose de Christiane Lahaie est claire et bien supportée par une écriture parfaitement accessible mais le propos de l’auteure reste mystérieux. C’est le genre de texte qui installe le doute dans l’esprit du critique. Est-il passé complètement à côté des intentions de l’auteure ? [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1990, Le Passeur, p. 115-116.