À propos de cette édition

Éditeur
Triptyque
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Moebius 60
Pagination
123-130
Lieu
Montréal
Année de parution
1994
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Ariane, la fille d’Anémone, apprécie le chant et la musique d’avant la constitution d’une société de télépathes. En 2459, avec l’aide de systèmes informatiques, tout le monde communique par la pensée et Ariane a bénéficié dès le stade fœtal d’une communion télépathique avec sa mère. Les ondes mentales des autres sont envahissantes, toutefois, et Ariane a surpris un rêve de son amant, où il tentait de se faire entendre. D’ailleurs, elle a déjà aimé une femme, Yolande, qui osait chanter et parler. Dans le vieux studio de son père, Ariane déploie enfin sa voix, dans l’espoir d’être écoutée.

Commentaires

Danie Tremblay signe un texte très littéraire et très intimiste, qui relève plus de la vignette que de la nouvelle. Il n’y a aucune intrigue en tant que telle, seulement la révélation progressive du monde de 2459 et des goûts hors norme d’Ariane. Pour des raisons qui sont loin d’être claires, l’écrivaine a opté pour l’alternance d’une narration à la première personne et à la troisième personne, d’un paragraphe à l’autre. Dans une nouvelle aussi courte, cela ne facilite pas la compréhension. De plus, la langue de Tremblay joue parfois sur la confusion des sens, ce qui entretient une certaine ambiguïté quant à la nature des événements.

L’idée d’une société convertie à la télépathie au détriment de la parole et du chant n’est pas neuve, mais elle n’est pas non plus rebattue. Toutefois, Tremblay est loin d’en tirer tout le sel, même si le personnage d’Ariane est bien campé. Si elle avait proposé une intrigue ou une chute digne d’intérêt au lieu d’infliger au lecteur des coquetteries stylistiques, « La Voix cathédrale » aurait pu être un texte nettement plus prenant. [JLT]

  • Source : L'ASFFQ 1994, Alire, p. 174.