À propos de cette édition

Éditeur
Pierre Tisseyre
Titre et numéro de la collection
Papillon - 58
Genre
Fantastique
Longueur
Novella
Format
Livre
Pagination
128
Lieu
Saint-Laurent
Année de parution
1998
ISBN
9782890516786
Support
Papier
Illustration

Résumé/Sommaire

Dans un parc, Rudel rencontre un raton-laveur apparemment capable d’écrire. Le lendemain, il découvre le cadavre du raton-laveur dans sa cour. Celui-ci porte à la patte un anneau couvert de symboles. Rudel glisse l’anneau à son doigt pour découvrir qu’il ne peut plus l’enlever.

Dès lors, les événements se précipitent. Il est en communication télépathique avec le raton-laveur. Ce dernier lui explique qu’il doit faire le plein d’énergie et qu’il repartira dans quelque temps. Rudel fait deux rêves étranges : dans le premier, il voit une jeune fille inconnue dont il est amoureux (et se voit lui-même marchant avec une canne) ; dans le second, il voit l’accident d’autobus où cette même jeune fille perd la vie. Il constate aussi qu’il est lentement vidé de son énergie et il s’inquiète.

L’esprit du raton-laveur s’avère être celui de Harald le Fougueux, Viking du XIIIe siècle, transféré dans le temps par un méchant sorcier pour récupérer de l’« énergie » servant à sa puissance magique. Après un certain temps, l’esprit du Viking quitte finalement le corps de Rudel.

Les rêves se révèlent être prémonitoires. En tentant de sauver sa sœur d’un accident d’autobus, il est lui-même frappé par une bicyclette. À l’hôpital, la cycliste qui l’a blessé vient lui rendre visite. C’est la jeune fille de son premier rêve.

Commentaires

J’avoue que je n’étais guère pressé d’entreprendre la lecture du Voleur masqué. L’illustration de couverture et le texte de quatrième me faisaient dresser le poil dans le cou.

Lecture faite, Le Voleur masqué est un roman agréable, pas ennuyeux, raconté de façon simple et naturelle. Sa principale caractéristique réside dans une sorte d’effet d’imprévisibilité. Entendons-nous bien : un lecteur adulte et aguerri ne sera pas surpris par les révélations portant sur les rêves de Rudel, mais un jeune lecteur le sera, lui. Cet effet d’imprévisibilité découle de ce que l’auteur n’hésite pas à mélanger des thématiques de la SF et du fantastique, trompant ainsi la perspective. Le résultat plaira ou ne plaira pas, selon qu’on aime goûter l’improbable ou qu’on exige une unité plus solide.

Car on ne peut pas nier que l’auteur fait flèche de tout bois. Ce qui commence (brièvement) comme un roman animalier (voir le titre qui constitue une allusion au raton-laveur) passe dans le champ thématique SF, pour s’avérer ensuite fantastique (le Viking et le sorcier). Cela est suivi d’un petit passage d’horreur (l’épisode où le concierge s’apprête à couper le doigt de Rudel) pour revenir à la SF (l’explication et la résolution des rêves). Certains liens faibles ou inexistants dénotent un peu trop d’improvisation. Je regrette en particulier que soit si peu justifiée la capacité de Rudel de faire des rêves prémonitoires. Mais peut-être de jeunes lecteurs seront-ils moins exigeants.

Bref, un petit roman plaisant, si l’on ne se pose pas trop de questions. [GS]

  • Source : L'ASFFQ 1998, Alire, p. 90-91.

Références

  • Doré, Jean, Lurelu, vol. 21, n˚ 2, p. 25.