À propos de cette édition

Éditeur
Arcade
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Arcade 18
Pagination
10-12
Lieu
Montréal
Année de parution
1989
Support
Papier

Résumé/Sommaire

La narratrice erre dans Venise et dans des souvenirs de Venise, incapa­ble de communiquer ses sentiments à ses anciens amis.

Commentaires

À la première lecture, rien – jusqu’aux derniers mots : « Alors je m’aperçois que je suis seule. Seule et morte. Réellement. » Ils me suggè­rent une hypothèse (et rien de plus qu’une hypothèse), à la lueur de laquelle je relis cette brève nouvelle de trois pages entrecoupée de vers. La narra­trice serait-elle une âme, une revenante, un esprit ? D’où les souvenirs évoqués au début, les images d’errance nocturne, en manteaux noirs et masques blancs ? D’où ce sentiment qu’a la narratrice d’être ailleurs, à l’extérieur, au-delà ? Ou alors a-t-elle été brièvement morte, mais revenue, et désormais pas tout à fait entière ? Ses souvenirs sont incomplets, elle ne reconnaît plus rien, ses amis ne la comprennent plus.

Les vers qui entrecoupent la nouvelle, une trentaine de lignes en six strophes, semblent faire plus directement allusion à la mort de la narratrice et (peut-être) au phénomène par lequel, l’instant d’après, les morts se voient eux-mêmes de l’extérieur, de haut. L’image du miroir et de l’eau-miroir revient souvent dans les cinq paragraphes de la nouvelle, de même que celle de la photo, de l’instantané, l’image d’instants fragmentés et dis­joints, ainsi que le thème du passage, de la transition.

Difficile d’en dire plus, inutile d’écrire une critique qui ferait la moitié de la longueur de la nouvelle. C’étaient de belles phrases, de belles images, mais qu’est-ce que ça disait ? [DS]

  • Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 186.