À propos de cette édition

Langue
Français
Éditeur
La courte échelle
Titre et numéro de la série
Maxime
Titre et numéro de la collection
Roman jeunesse - 18
Genre
Science-fiction
Sous-genre
Voyage dans le temps
Longueur
Novelette
Format
Livre
Pagination
92
Lieu
Montréal
Année de parution
1989
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Maxime trouve de vieilles bottines et, les chaussant, est transporté avec son amie Jo à Québec, en l’an 1889. Afin de percer le mystère de ce voyage, ils entreprennent des recherches sur l’origine des bottines. Un ven­deur les reconnaît et accuse les deux enfants d’être des complices d’une sorcière surnommée « la Charbonneuse ». Ils sont alors pourchassés par les habitants de la ville et risquent d’être tués. Heureusement, Mme Fortune les cache dans sa maison et leur permet de retrouver « la Charbonneuse », de son vrai nom Gabrielle Charbonneau. Celle-ci est une scientifique et leur apprend qu’elle a tenté l’expérience des bottines afin de connaître le futur. Grâce à son aide, les enfants retournent en l’an 1989.

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Commentaires

Avec Le Voyage dans le temps, le lecteur retrouve les personnages attachants que nous avait fait connaître Les Prisonniers du zoo. Une paire de vieilles bottines de même qu’une énorme horloge grand-père permettent à deux adolescents de voyager dans le temps. Ces véhicules échappent à la volonté des voyageurs, en l’occurrence Maxime et Jo, pour obéir à une troisième instance : Gabrielle, personnage avant-gardiste du dix-neuvième siècle. Féministe, cultivée et avide de s’instruire davantage, cette dernière s’interroge sur les moyens d’améliorer la société et tente quelques expériences. Cependant, ses activités, de même que ses convictions personnelles, la rendent suspecte aux yeux des habitants de Québec et lui valent une réputation de sorcière. Devant l’épidémie de variole qui sévit, les Québecois la désignent comme bouc émissaire et la persécutent. L’au­teur en profite alors pour dénoncer les croyances superstitieuses des gens d’autrefois en ce qui a trait aux sorcières, aux loups-garous et aux lutins. Il semble toutefois paradoxal que, dans un même temps, il accrédite le mythe de la chasse-galerie… et du voyage dans le temps !

Le recul d’un siècle permet à Denis Côté d’établir des parallèles entre les années 1889 et 1989 qui ne manquent pas d’humour : «… la Charbon­neuse était institutrice. Et mécréante aussi. Ça voulait dire qu’elle ne pratiquait pas sa religion. J’ai failli dire que là d’où l’on venait, presque tout le monde était mécréant et que c’était normal. » Le rythme demeure rapide et soutenu tout au long du récit : l’auteur ne s’attarde pas inutilement sur les explications scientifiques, préférant laisser toute la place au merveil­leux. La morale affleure ici et là : « les paroles font parfois très mal », « la violence ne mène nulle part », etc., mais sans jamais tomber dans le didac­tisme creux ou gratuit.

Depuis La Machine à explorer le temps de Wells, nombre d’auteurs ont brodé sur le thème du voyage dans le temps. Denis Côté, pour sa part, tire son épingle du jeu et renouvelle habilement le sujet. Un roman qui ne décevra pas ses fans. [HM]

  • Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 63-64.

Références

  • Lacoste, Francine, Lurelu, vol. 12, n˚ 2, p. 33-34.
  • Le Brun, Claire, imagine… 48, p. 109.
  • Le Moine, Nicole, Des livres et des jeunes 34, p. 40.
  • Lortie, Alain, Solaris 85, p. 52.