À propos de cette édition

Éditeur
Pierre Tisseyre
Titre et numéro de la collection
Papillon - 49
Genre
Fantastique
Longueur
Novelette
Format
Livre
Pagination
96
Lieu
Saint-Laurent
Année de parution
1996
ISBN
9782890516212
Support
Papier
Illustration
Caroline Mérola

Résumé/Sommaire

Philippe quitte la ville pour les vacances avec ses parents et son chat, Kami, à destination de l’Île Blanche, où demeurent ses grands-parents. Pauline et Antoine les reçoivent dans l’ancien presbytère de l’endroit, qu’ils ont acheté. Mais la maison est peu rassurante, sans compter la légende que raconte le grand-père de Philippe. En effet, après un naufrage, un ouvrage aurait été trouvé sur la grève par un habitant de l’île. Dès lors, des malheurs auraient secoué la petite communauté. Afin de se mettre à l’abri des forces malfaisantes, les insulaires confièrent le livre au curé, qui l’aurait caché dans le presbytère.

Impressionné par ce récit, Philippe décide de retrouver cet « Agrippa ». Il se faufile dans le grenier à la nuit tombée, en compagnie de son inséparable chat orange, avec lequel il déniche le grimoire. Il prononce peu après une formule pour « voler au-delà des yeux » et se retrouve projeté à l’époque préhistorique. Dérangeant un ours dans une caverne ornée de peintures rupestres, il fuit en disant une nouvelle fois les « mots magiques ». Rapidement, le jeune garçon arrive en Basse Mésopotamie, plus précisément dans la Maison des tablettes. Il comprend alors qu’il doit récupérer le livre dans lequel se trouve la formule du retour. Mais Kami vient tout gâcher…

Propulsé à l’époque des pharaons, Philippe s’empare d’un papyrus qu’il s’avère incapable de décrypter, puis à Rome, dans la maison d’un scribe qui déteste les chats. Kami s’empressera de lui faire quitter cet endroit en faveur d’une abbaye du Moyen Âge. C’est dans la bibliothèque qu’il trouvera enfin l’objet de sa quête, avant de revenir, sain et sauf avec son félin, à l’Île Blanche.

Commentaires

Dans sa notice biographique, Marie-Andrée Boucher-Mativat insiste sur son amour inconditionnel des félins, d’où ce livre tire son origine. Sa passion est perceptible à chaque page, les seuls antagonistes de Philippe ayant pour caractéristique de détester les chats… En ce sens, les adversaires sont grossièrement esquissés et peu développés. Par exemple, Carmen Chaput, la voisine jardinière qui n’apprécie guère les félins, semble servir de prétexte à véhiculer les opinions de l’auteure. Sans oublier la place qu’elle occupe au début du récit avant d’être pratiquement éclipsée par la suite. L’ensemble du roman est construit ainsi, selon une succession d’épisodes indépendants, si ce n’est que Philippe comprend peu à peu qu’il doit mettre la main sur un livre et que les ouvrages imprimés n’ont pas toujours eu l’aspect qu’il connaît.

Cela dit, les aventures que vit le jeune garçon sont amusantes et instructives, l’auteure ayant visiblement fait des recherches sur les différentes époques qu’elle décrit. Néanmoins, le choix de présenter les périodes historiques chronologiquement, les unes après les autres et de manière assez classique (Préhistoire, époque sumérienne, Égypte ancienne, Rome antique, Moyen Âge), est plutôt linéaire et assez prévisible (d’ailleurs, pourquoi avoir arrêté au Moyen Âge, sinon à cause du format de la collection ?). Sans doute aurait-il été intéressant de permuter certaines aventures pour accentuer l’effet de surprise et d’étrangeté du récit.

Philippe semble toujours relativement en possession de ses moyens, trouvant des alliés sans effort dans presque toutes les périodes qu’il visite. Pour le jeune public auquel le livre s’adresse, il s’agit sans doute d’un roman propice à l’apprentissage de quelques rudiments de l’Histoire. Toutefois, si vous n’aimez pas les félins ni les récits gentillets, passez votre chemin… [AG]

  • Source : L'ASFFQ 1996, Alire, p. 46-47.

Références

  • St-Jacques, Fabien, Lurelu, vol. 20, n˚ 1, p. 22.