À propos de cette édition

Éditeur
Vermillon
Titre et numéro de la collection
Parole vivante - 25
Genre
Hybride
Longueur
Recueil
Format
Livre
Pagination
80
Lieu
Ottawa
Année de parution
1994
ISBN
9781895873184
Support
Papier
Illustration

Résumé/Sommaire

[12 FA ; 13 HG]
La Caisse
L'Alliance
À la gare
Le Demi-frère
Au café
La Grande Demande
Les Amants
Les Poupées
Des fleurs
Le Fiancé déçu
Les Pentures
Le Charretier
Les Puces
Petites Fesses
Le Fruit funambule
Les Gueux
À l'envers
Les Croix
L'Homme-vedettte
Les Fous
L'Albinos
Le Borgne
Le Mouton
Le Petit Monsieur
Un voyage au ciel

Commentaires

Danièle Vallée est auteure et conteuse. Son recueil Debout sur la tête d’un chat, paru aux Éditions David, s’est vu attribuer le Prix des lecteurs de Radio-Canada en 2002. La Caisse, notamment finaliste au Prix du livre d’Ottawa-Carleton en 1995, compte vingt-cinq très courts contes (le plus long ne fait que quatre pages), dont douze qui relèvent d’un imaginaire convoquant de manière subtile le fantastique ou le merveilleux, et vingt-cinq tableaux de l’artiste multidisciplinaire Cécile Boucher. Ces toiles aux accents fantasmatiques, situées en exergue de chaque conte, rappellent l’iconographie fantastique et certains personnages de Jérôme Bosch. Malheureusement, les Éditions du Vermillon ont fait le (très mauvais) choix éditorial de réduire excessivement les toiles (elles ne font qu’une quinzaine de centimètres carrés), ce qui, combiné à une piètre qualité d’impression en noir et blanc, empêche qu’on en contemple les détails. Cela donne de prime abord au lecteur une désagréable impression d’amateurisme éditorial qui risque fort bien de le rebuter. Or, dès la lecture des premiers textes de Vallée, il oublie cette maladresse et plonge volontiers dans l’univers de la conteuse d’origine sherbrookoise.

La Caisse débute sur un conte éponyme où un homme ouvre une caisse, sorte de boîte de Pandore. « La Caisse » agit en quelque sorte comme un fil conducteur qui guidera le lecteur pendant les quatre-vingts pages qui l’attendent. D’ailleurs, le dernier conte du recueil renvoie directement à ce premier et agit en guise de conclusion. Comme l’homme ayant ouvert la caisse qui comprend ultimement qu’un être céleste s’est joué de lui, le lecteur dépose le recueil de Vallée avec le sentiment qu’il s’est laissé prendre au jeu, qu’il s’est laissé bercer par la prose de l’auteure. La Caisse explore notamment, avec un style minimaliste qui sert bien le propos, les thèmes de l’amour éternel, quoique impossible, du passage du temps, de la folie, de l’amertume et du deuil qui ne se fait pas. Écrit dans une langue poétique qui se conjugue parfaitement avec les accents oniriques des contes de Vallée, La Caisse est un excellent recueil. [JOA]

  • Source : L'ASFFQ 1994, Alire, p. 186-188.