À propos de cette édition

Éditeur
C't'un fait, Jim !
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Anakron Classiques
Pagination
28-30
Lieu
Longueuil
Année de parution
1997
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Bloqué dans la cave d’une maison où ont lieu d’inexplicables phénomènes qui rendent fous et tuent ceux qui y sont exposés, le narrateur raconte que, d’après les théories de monsieur Sébastien, cette maison était un endroit par où des entités d’un ordre supérieur tentaient de communiquer avec les humains. Mais monsieur Sébastien est mort, et lui est coincé dans la cave, près de cette fournaise qui chauffe, qui chauffe…

Première parution

Chaudière (La) 1990

Commentaires

Il y a de ces textes qui, en raison de la focalisation privilégiée par l’auteur, n’arrivent pas à prendre leur envol en dépit d’une idée de base intéressante. C’est le cas de « La Fournaise » de Thierry Vincent.

En choisissant une narration à la première personne, l’auteur voulait très certainement mieux transmettre l’état d’urgence et de panique vécu par son personnage. Afin de demeurer dans une certaine vraisemblance, Vincent a imaginé son narrateur parlant dans un émetteur. Fort bien. Par contre, après un début endiablé où la situation du personnage – et son état de panique – est parfaitement mise en place, le rythme se perd, le propos s’étire inutilement dans les trop longues explications relatant la rencontre du narrateur avec Sébastien, les théories de celui-ci, la description des phénomènes se produisant dans la maison et leurs conséquences, etc. Cette mauvaise intégration de l’information mine dès lors le texte, et Thierry Vincent n’arrivera plus à relancer le récit après ces passages, surtout qu’il déviera de nouveau en insérant, venue de nulle part, l’idée de cette fournaise qui, si j’ai bien compris, serait l’instrument causant tous ces phénomènes terrifiants.

Un texte qui ne livre pas la marchandise, donc, et c’est malheureux car Thierry Vincent y développait des idées fort originales, entre autres celle de ces démons impotents ne pouvant se déplacer qu’avec l’aide de la voix humaine. Souhaitons que l’auteur se reprenne un jour afin, cette fois-là, de mener à terme ce projet narratif. [JPw]

  • Source : L'ASFFQ 1997, Alire, p. 183.