À propos de cette édition

Éditeur
Vice Versa
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Vice Versa 31
Pagination
52-53
Lieu
Montréal
Année de parution
1990
Support
Fac-similé

Résumé/Sommaire

À Smyrne, la jeune Didem s’éprend d’un musicien et ne tarde pas à l’épouser. Jalouse, la sorcière Zoraïda, qui avait été la maîtresse du musicien, jette un sort à celui-ci : à chaque fois qu’il pose les mains sur lui-même, une écaille apparaît à l’endroit où il s’est touché. Bientôt, le musicien d’Alep devient serpent au grand désespoir de sa femme horrifiée.

Commentaires

On connaît le goût de Marie José Thériault pour les Mille et une nuits et sa facilité à en reproduire l’ambiance dans des textes qui sont, plus que des pastiches, de véritables recréations ou mieux, des chapitres oubliés du célèbre ouvrage que la conteuse nous restituerait.

Cette jolie histoire d’amour à raconter aux enfants à l’heure du coucher utilise habilement les éléments usuels de ce type de contes (la jeune et belle vierge, son amoureux, la méchante sorcière, etc.) et réunit dans ces quelques pages à l’écriture finement ciselée toutes les qualités qui ont valu à Thériault sa réputation de conteuse in excelsis au Québec. En un sens, elle confirme les intuitions que j’exprimais ailleurs dans cette livraison de L’Année… au sujet de la pertinence des textes destinés aux jeunes, à savoir que des textes réussis ne s’adressent à aucun public en particulier et leur conviennent à tous. S’il ne s’agit pas, loin de là, du meilleur texte qu’elle ait signé, « Histoire de Didem-au-petit-serpent et du musicien d’Alep » nous fournit quand même une preuve de plus – mais les habitués de son œuvre en avaient-ils besoin ? – de l’immense talent et de la surprenante assurance de Marie José Thériault. [SP]

  • Source : L'ASFFQ 1990, Le Passeur, p. 186.