À propos de cette édition

Éditeur
imagine…
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
imagine… 78
Pagination
83-86
Lieu
Trois-Rivières
Année de parution
1997
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Depuis qu’il l’a découvert dans une malle, Rémi ne cesse de relire Le Manoir de la Méduse, manuscrit qu’a laissé sa grand-mère Aurélia avant d’entrer dans un asile psychiatrique. L’histoire raconte les agissements d’une femme qui pétrifie ses amants et les conserve dans une pièce spéciale de sa grande maison. Ce soir d’octobre, bien des années après sa découverte du manuscrit, Rémi se rend compte pour la première fois que le numéro de téléphone de la « méduse » est mentionné dans le manuscrit. Il compose et entre en communication avec Marianne Audeval, la méduse du manuscrit. Rémi, répétant un passage de dialogue du roman, se fait inviter. Il se retrouve face à une femme qui ressemble à sa grand-mère Aurélia. Il est statufié et emporté dans une salle avec d’autres victimes, à l’image de la salle du roman.

Commentaires

Je dirai d’abord que « La Maison qui n’existait pas » ne mérite pas son titre, car cet aspect de l’affaire n’est qu’un détail de la nouvelle. Ou, du moins, est présenté comme tel. Je dirai aussi que c’est une narration sans grands apprêts. L’auteur n’a pas essayé de créer le suspense, la peur, l’angoisse. Il n’a même pas tenté de faire jouer la surprise. Tout semble avoir la même importance, la pression dramatique est absente ou également appliquée.

L’idée elle-même est intéressante (le numéro de téléphone trouvé dans un manuscrit), elle aurait pu être élégante, mais le traitement fait défaut. On passe trop rapidement sur cet instant si intense pour que l’intérêt du lecteur soit éveillé. Même chose pour la scène du dialogue téléphonique entre le protagoniste et la méduse.

La narration aurait pu faire oublier ces défauts, mais n’aide en rien. Par son manque de relief dramatique et par son écriture, elle rappelle une certaine littérature pour jeunes.

Ce que nous avons là, c’est le script d’une histoire à faire. Il y avait matière à une nouvelle plus longue, où le cliché de la fin, parce que plus longuement préparé, se serait mieux intégré. Occasion ratée d’entrer dans la peau des personnages. Peut-être l’auteur ne croyait-il pas assez à son histoire pour la laisser vivre. Pas inintéressant, malgré tout. Nous attendons d’autres textes. [GS]

  • Source : L'ASFFQ 1997, Alire, p. 80-81.