À propos de cette édition

Éditeur
Les Publications Ianus
Genre
Science-fiction
Longueur
Collectif
Format
Livre
Pagination
72
Lieu
Montréal
Année de parution
1994
ISBN
2921573164
Support
Papier
Illustration

Résumé/Sommaire

[3 SF]
Dans la cage, de Michel Lamontagne
L'Incident MT-013, de Pierre Savard et Michel Toulouse
Anoures, de Julie Martel

Commentaires

Ce collectif, présenté de façon très professionnelle par Yves Meynard, contient trois textes plus ou moins prometteurs (surtout pour qui sait la carrière ultérieure de ces auteurs). Fascicule polycopié de quatre pages par feuille de format « Lettre », pliée, avec une couverture en carton jaune. La réalisation matérielle est plutôt artisanale, pour ne pas dire d’un certain amateurisme auquel seront sensibles les nostalgiques des fanzines de l’époque héroïque des modestes débuts, rédigés sur un coin de table entre deux cours et ronéotypés clandestinement quand l’occasion se présentait.

Les trois textes ont en commun de se terminer en queue de poisson ou, si l’on veut, de nous laisser sur notre faim. Bref, trop abruptement. C’est une caractéristique courante dans les nouvelles de science-fiction, qui sont le plus souvent des rampes de lancement pour l’imaginaire, mais ici c’est un peu trop frustrant. On aurait aimé que les auteurs tirent un peu davantage les conséquences de leurs situations et nous renseignent sur le sort de leurs personnages. Ce sont plus des exercices de style que des récits structurés, et si l’invention y est sensible, ce n’en est apparemment pas la raison d’être. Il est amusant de lire les premiers pas, parfois malhabiles, d’auteurs confirmés depuis, mais il est facile de tomber dans une lecture rétrospective qui ne rend pas justice au texte ou qui, au contraire, lui prête des qualités que son auteur n’avait pas encore acquises. L’intérêt en est donc surtout historique.

Deux de trois nouvelles s’inscrivent davantage dans le genre fantastique, dans la tradition du « nonsense » anglo-saxon, alors que l’excellent « Anoures » de Julie Martel relève bien de la SF et nous fait regretter que l’auteure n’ait pas poursuivi en ce sens. Quelques illustrations au trait, naïves et photocopiées, complètent le tout. [TS]

  • Source : L'ASFFQ 1994, Alire, p. 130.