À propos de cette édition

Éditeur
BQ
Genre
Science-fiction
Longueur
Anthologie
Format
Livre
Pagination
265
Lieu
Montréal
Année de parution
1988
ISBN
9782894060018
Support
Papier

Résumé/Sommaire

[19 SF]
Mort et Télévie de Jacob Miro, de Jean-Pierre April
Les Semeurs de robots, de François Barcelo
La Petite Sorcière, de René Beaulieu
Quintuplés en tous genres, de Michel Bélil
La Voix des étoiles, d'Alain Bergeron
La Place des miroirs, de Bertrand Bergeron
L'Exécution, de Guy Bouchard
Le Recyclage d'Adakhan (extraits), de Jacques Brossard
La Septième plaie du ciel, d'André Carpentier
L'Extracteur de jus (Robot 2), de Louis-Philippe Hébert
Galiléo Galilei, de Gilles Pellerin
Les Hommes-Snoopy meurent tous comme les chèvres du Bengale, de Jean Pettigrew
Le Piège à souvenirs, d'Esther Rochon
Boulevard des Étoiles, de Daniel Sernine
La Zone, de Marc Sévigny
Omega 8 est amoureux, de Jean-François Somcynsky
Terrain de jeux, de Jean-Yves Soucy
Akua Nuten (Le Vent du Sud), d'Yves Thériault
Le Dormeur dans le cristal, d'Élisabeth Vonarburg

Commentaires

Vous êtes-vous déjà amusé à dresser la liste des 50 meilleures nouvelles québécoises de SF ? Je me suis livré à ce petit jeu et j’ai comparé ma sélection au sommaire de l’Anthologie de la science-fiction québécoise contemporaine de Michel Lord. Combien de nouvelles se retrouvent sur les deux listes, croyez-vous ? Trois seulement, soit celles de Bertrand Bergeron, Jean Pettigrew et Esther Rochon. Qu’est-ce que cela prouve ? Que l’anthologie de Lord ne réunit pas les meilleurs textes ? Tout simplement que le choix des textes pour une anthologie est dicté par une série de considérations : le goût personnel de l’anthologiste d’abord, le souci de présenter une perspective historique, la nécessité de ne retenir qu’un texte par auteur, la non-disponibilité de certaines nouvelles ou leur longueur.

Michel Lord explique par cette dernière raison l’absence d’Agnès Guitard du sommaire. L’éditeur a, semble-t-il, été intraitable sur la question de la longueur des textes. Il aurait pu faire une exception car il est très regrettable qu’aucune nouvelle de Guitard ne figure dans cette anthologie en format de poche destinée au milieu scolaire. On peut déplorer aussi que le compilateur ait ignoré la production d’un Jean Dion et d’un Denis Côté.

Par ailleurs, certains choix surprennent. Si la sélection d’Yves Thériault se défend par la volonté de reconnaître son travail de pionnier dans ce domaine, le choix de Jean-Yves Soucy et de Gilles Pellerin me laisse perplexe. Soucy n’est pas reconnu pour sa production en SF tandis que Pellerin est avant tout identifié au fantastique. Michel Lord défend ses choix dans son excellente présentation dont on trouvera un résumé dans la section Recensions : les études pour ce qui a trait à la partie théorique.

Je me permettrai toutefois de rectifier une erreur dans l’historique de la SFQ. « Mon voyage à la lune » de Napoléon Aubin a paru dans Le Fantasque du 9 juillet au 1er octobre 1839 et non, comme l’indique Lord, du 3 au 17 août 1840. Par souci d’ordonner un peu les 19 textes qu’il a retenus, l’anthologiste établit un classement selon trois grands thèmes bien connus en SF : 1) les Terres du futur ou hypothétiques : utopies et dysto­pies, 2) les autres planètes et les voyages interplanétaires, interstellaires…, 3) les autres formes de vie ou de réalité vivante : humanoïdes, robots.

Puisqu’il présente les textes en les classant dans l’une ou l’autre catégorie, je me suis demandé pourquoi la table des matières ne reflétait pas cette classification au lieu d’adopter l’ordre alphabétique des auteurs. Peut-être parce que la première catégorie accueille la majorité des nouvelles ? Ou encore, parce qu’une même nouvelle pourrait être classée dans deux catégories à la fois ?

Jusqu’à présent, les différentes anthologies de science-fiction québécoise qui ont été publiées comptaient généralement dix nouvelles. Celle de Michel Lord en offre presque le double, ce qui lui assure une plus large représen­tativité même si quelques absences notoires sont à souligner. C’est donc l’anthologie québécoise la plus complète à ce jour et nul doute qu’elle comblera un besoin pour plusieurs années à venir, du moins jusqu’à la parution d’un livre d’or de la science-fiction québécoise qui réunirait, sans autre considération que leur qualité, les 50 meilleures nouvelles… [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1988, Le Passeur, p. 97-99.

Références

  • Archaw, Mike, Solaris 83, p. 18-20.
  • Éthier-Blais, Jean, Le Devoir, 28-01-1989, p. D-6.
  • Croteau, Paul-G., imagine… 49, p. 84-85.
  • Thério, Adrien, Lettres québécoises 55, p. 54.