À propos de cette édition

Éditeur
Fides
Titre et numéro de la collection
Bibliothèque québécoise
Genre
Hybride
Longueur
Anthologie
Format
Livre
Pagination
437
Lieu
Montréal
Année de parution
1987
Support
Papier

Résumé/Sommaire

[19 FA ; 6 HG]
L’Étranger, de Philippe-Ignace-François Aubert de Gaspé
Histoire de mon oncle, d'Alphonse Poitras
Le Débiteur fidèle, de Louis-Auguste Olivier
La Croix du Grand Calumet, de Guillaume Lévesque
Les Trois diables, de Paul Stevens
Une nuit avec les sorciers, de Philippe-Joseph Aubert de Gaspé
La Légende du père Romain Chouinard, de Philippe-Joseph Aubert de Gaspé
Ikès le jongleur, de Joseph-Charles Taché
Le Noyeux, de Joseph-Charles Taché
Le Feu des Roussi, de Narcisse-Henri-Édouard Faucher de Saint-Maurice
La Chasse-galerie, d'Honoré Beaugrand
La Bête à grand’queue, d'Honoré Beaugrand
Le Fantôme de l’avare, d'Honoré Beaugrand
Un épisode de résurrectionnistes, de Wenceslas-Eugène Dick
Une histoire de loup-garou, de Wenceslas-Eugène Dick
À la Sainte-Catherine, de Charles-Marie Ducharme
La Maison hantée, de Louis Fréchette
Tom Caribou, de Louis Fréchette
Coq Pomerleau, de Louis Fréchette
Le Diable des forges, de Louis Fréchette
Titange, de Louis Fréchette
La Hère, de Louis Fréchette
Sang et Or, de Pamphile Lemay
Le loup-garou, de Pamphile Lemay
Le Rigodon du diable, de Louvigny de Montigny

Commentaires

Qui se rappelle d’Alphonse Poitras, Louis-Auguste Olivier, Guillaume Lévesque, Narcisse-Henri-Édouard Faucher de Saint-Maurice ? Peu d’entre vous, c’est certain. Pire, qui les a lus ? Pourtant, avec les Fréchette, Stevens, Lemay et Beaugrand, un peu plus connus, mais si peu, ce sont ces gens qui font figure de véritables pionniers de l’écriture fantastique au Québec.

Cette forte anthologie, compilée par l’un des grands connaisseurs du fantastique canonique de notre belle province, vise donc à lever une partie du voile qui s’est abattu sur notre histoire littéraire. Mais la simple exhumation aurait mis en évidence des rides trop profondes, aussi Aurélien Boivin, dans une longue introduction, s’est permis de nous rappeler l’atmosphère du XIXe siècle au Québec, son cléricalisme et sa société paysanne, tout en nous rappelant que le conte fantastique d’alors, s’il devait faire peur, devait aussi être moraliste ou didactique.

Une fois le lecteur prévenu, une fois ces contes agencés sous une forte lumière d’ambiance qui fera disparaître – ou à tout le moins minimisera – les décrépitudes dues à l’éloignement temporel, l’heure de la lecture sonne et l’écriture surannée de nos collègues disparus peut alors nous enrober de toutes ses fioritures, de toutes ses naïvetés.

À noter que l’anthologiste a inclus dans son choix un texte parlant du phénomène des résurrectionnistes, ces jeunes étudiants en médecine qui allaient voler des cadavres pour continuer leurs cours de dissection. Nullement fantastique à notre humble avis – l’horreur n’est pas nécessairement fantastique, tout comme le macabre – l’inclusion de cette histoire n’en demeure pas moins pertinente puisqu’au XIXe siècle, ce thème était considéré comme faisant partie du genre.

Y aura-t-il, dans quelques siècles, des gens de la trempe d’Aurélien Boivin pour venir nous sauver de l’oubli ? C’est la grâce que je nous souhaite. [JPw]

  • Source : L'ASFFQ 1987, Le Passeur, p. 48.

Références

  • Anonyme, Lettres québécoises 87, p. 60.
  • Basile, Jean, La Presse, 27-02-1988, p. J3.
  • Bouchard, Christian, XYZ 16, p. 92-96.
  • De Finney, James, Rabaska 1, p. 157-159.
  • Hudon, Jean-Guy, Québec français 107, p. 4-5.
  • Pouliot, Maurice, Nuit blanche 33, p. 11-12.
  • Thério, Adrien, Lettres québécoises 50, p. 33.
  • Willemin, Patricia, Solaris 79, p. 20.